jeudi 18 mars 2010

Semaine 37 : Le monde à l'envers (bis)


Aujourd’hui, Maman et moi on s’est trimballé jusqu’à l’hôpital pour faire une activité très spéciale. C’est une sorte de tour de manège qui porte un nom savant, la version céphalique externe. En gros, le but du jeu c’est de faire la pirouette, mais avec moi-même dans le rôle de la grande Roue. C’est pas particulièrement agréable mais il paraît que ça vaut la peine d’essayer une fois dans sa vie. Un peu comme le bungee ou les cigares cubains, finalement.

Maman m’avait bien expliqué qu’un jour, faudrait que je pense à pointer le coco vers le plancher des vaches. Il y a quelques semaines,  je me suis bien calé dans ma position super confo tête-dans-les-côtes-de-Maman, en me disant que j’avais encore tout le temps d’y penser. Mais j’avais pas vu venir le coup du rétrécissement de ma piscine…. Résultat : la sortie est tout en bas et j’arrive plus à m’y rendre ! Maman, elle dit que c’est le comble : j’ai hérité à la fois du sens de l’orientation et de la ponctualité de mon Papa… Moi je pense plutôt que j’ai hérité de son côté Zen, d’où ma splendide position méditative du lotus. C’est une question de point de vue.

Donc, nous voilà de retour à l’hôpital, dans la pièce pleine de télés, de machines et de boutons. Ça, j’adore ! Maman aussi, surtout qu’elle a eu droit à un concert de quinze minutes de mon petit cœur en mode allegro, plus une vision plein écran de mes poumons déjà vigoureux ! Ce que j’ai moins aimé, c’est quand les grosses mains  du Dr. Boucher (tu parles d’un nom ! Papa a donné des tas de contractions et de fous rires à Maman en lui disant que ça aurait pu être pire… si ça avait été le Dr. Malenfant, ou le Dr. Ratté) sont venues m’empoigner pour me faire tourner. Bon, bon, je sais :  j’aurais du, mais j’ai pas pu.

Maman et Papa étaient un peu déçus, mais ils m’ont rassuré en disant que c’était pas grave, que je suis un bon petit garçon adorable et en bonne santé, et que c’est ce qui compte.

C’est donc les fesses en premier que je vais faire ma grande entrée dans le monde. Mais vous savez quoi ? C’est simplement parce que je vous garde le meilleur… pour la fin.

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