Un soir de
mi-décembre, une fine neige en toile de fond, une roulotte entourée de sapins
qui attendent de trouver un propriétaire. Il y a des hauts parleurs qui
diffusent Sainte Nuit et Vive
le Vent en boucle, et une
enivrante odeur de résine qui remplit l’air… C’est là que ça dérape. Que je me
métamorphose en mère Térésa des conifères.
Dans le lot d’arbres
verdoyants et touffus, je repère immédiatement le petit sapin décharné, râpé,
décoiffé, bossu, vaguement séché, celui dont personne ne voudra et qui
restera là, seul dans la neige le 24 décembre… C’est évidemment celui que je
choisis. Et que je baptise toujours Mambo. Mambo Sapin.
On pourrait aisément
comprendre le phénomène avec les chiots, les chatons, voire même les perruches.
Mais les sapins ? Ai-je besoin de psychanalyse ?
De retour au bercail,
l’arbre et moi nous retrouvons tous deux dans le salon, et commence alors
l’Opération Sauvetage pour lui refaire une tête. Un peu de colle chaude pour
regarnir la cime dénudée, de la broche pour redresser l’échine tordue, et
finalement grands renforts de rubans, de lumières, d’étoiles pour camoufler les
plaques pelées. Au final, Mambo-le-laissé-pour-compte a une pêche d’enfer, et
la fière proprio que je suis a bien du mal à le laisser partir avant la
mi-janvier !
Joyeuses Fêtes à tous !
Dame Oiselle chère,
RépondreSupprimerUn mot simple me descend aux doigts, quelques lettres au son de marée, de maternité et de conditionnel: merci. Merci pour cette sagesse de l'enfance encore en fleur en toi. Merci pour l'espoir d'une culture toujours vivante de la bonté sans artifice. Merci pour le partage qui met au menu un repas de mots vrais.
L'avenir ne pourra jamais chez toi faire trébucher la beauté. Quelle qu'elle soit.
Tendresses.
L'Ours