mercredi 23 décembre 2009

Semaine 25 : Mambo Sapin

Chaque Noël, le même scénario se reproduit.

Un soir de mi-décembre, une fine neige en toile de fond, une roulotte entourée de sapins qui attendent de trouver un propriétaire. Il y a des hauts parleurs qui diffusent Sainte Nuit et Vive le Vent en boucle, et une enivrante odeur de résine qui remplit l’air… C’est là que ça dérape. Que je me métamorphose en mère Térésa des conifères.

Dans le lot d’arbres verdoyants et touffus, je repère immédiatement le petit sapin décharné, râpé, décoiffé, bossu, vaguement séché, celui dont personne ne voudra et qui restera là, seul dans la neige le 24 décembre… C’est évidemment celui que je choisis. Et que je baptise toujours Mambo. Mambo Sapin.

On pourrait aisément comprendre le phénomène avec les chiots, les chatons, voire même les perruches. Mais les sapins ? Ai-je besoin de psychanalyse ?

De retour au bercail, l’arbre et moi nous retrouvons tous deux dans le salon, et commence alors l’Opération Sauvetage pour lui refaire une tête. Un peu de colle chaude pour regarnir la cime dénudée, de la broche pour redresser l’échine tordue, et finalement grands renforts de rubans, de lumières, d’étoiles pour camoufler les plaques pelées. Au final, Mambo-le-laissé-pour-compte a une pêche d’enfer, et la fière proprio que je suis a bien du mal à le laisser partir avant la mi-janvier !

Cette année, exceptionnellement, je ne me transformerai pas en bienfaitrice de sapins. Les lumières, les étoiles  et les couleurs, je les ai déjà dans le cœur… Mais à tous les Mambo sapins du monde, à tous ceux qui ne seront pas entourés de l’amour et de la douceur qu’ils méritent en ce Noël, bébé Louis Gabriel et moi vous embrassons tendrement et vous envoyons de la chaleur tout plein.
Joyeuses Fêtes à tous !


1 commentaire:

  1. Dame Oiselle chère,
    Un mot simple me descend aux doigts, quelques lettres au son de marée, de maternité et de conditionnel: merci. Merci pour cette sagesse de l'enfance encore en fleur en toi. Merci pour l'espoir d'une culture toujours vivante de la bonté sans artifice. Merci pour le partage qui met au menu un repas de mots vrais.
    L'avenir ne pourra jamais chez toi faire trébucher la beauté. Quelle qu'elle soit.
    Tendresses.
    L'Ours

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